Édition du mardi 24 novembre 2009
En 2009, l'investissement local diminue (-2,7%), mais le plan de relance devrait amortir la baisse due au cycle électoral communal, selon Dexia Crédit Local
Selon la «Note de conjoncture 2009» publiée ce 24 novembre par la direction des études de Dexia Crédit Local, «la situation financière des collectivités locales apparaît globalement saine. Toutefois, confrontées à des contraintes qui pèsent sur leurs recettes et leurs dépenses de fonctionnement, les collectivités connaissent une baisse de leur niveau dépargne. Dans un contexte de crise, elles limitent par ailleurs la baisse de leurs dépenses dinvestissement et ont moins recours à lendettement pour les financer.»
Selon la banque, «linvestissement local diminue (50,9 milliards deuros, -2,7%), conformément au cycle électoral communal qui se traduit le plus souvent par un repli des programmes d'équipement en 2ème année de mandat, mais de manière moins forte quattendue, le plan de relance permettant damortir la baisse.»
Son financement est «complété par un recours à lendettement en net recul par rapport à 2008: 5,1 milliards deuros, après 7,7 milliards deuros en 2008. La dette des collectivités locales sétablira ainsi à 132,1 milliards deuros fin 2009, et enregistrera une progression de 4,0% par rapport à 2008. Le poids de la dette publique locale représentera 6,9% du PIB, soit 0,7 point de moins quil y a dix ans.»
En 2009, lépargne de gestion des collectivités locales «enregistre une baisse pour la deuxième année consécutive (-4,6%, après -3,8% en 2008) tout en restant à un niveau élevé (37,3 milliards deuros). Cette diminution des marges de manuvre financière sobserve alors même que les collectivités locales ont augmenté leur pression fiscale de 3,4%, toutes taxes et toutes collectivités confondues, et bénéficient de bases dimposition dynamiques. La hausse soutenue du produit des quatre taxes directes locales (69,8 milliards deuros, +7,7%) ne permet pas de gommer toutes les contraintes existantes tant sur les ressources que sur les dépenses locales.»
Les recettes courantes (184,3 milliards deuros, +2,7%) sont «confrontées à une baisse très importante du produit des droits de mutation (7 milliards deuros, -26%) et à une évolution limitée des dotations de lÉtat (45,8 milliards deuros, +0,8%).»
La diminution des transferts de compétences au titre de lacte II de la décentralisation (environ 600 millions deuros pour 2009, essentiellement des transferts de personnels, après 1,7 milliard deuros en 2008) «entraîne un ralentissement de la progression des dépenses de gestion (147,0 milliards deuros, +4,7% après +5,2% en 2008) qui masque une accélération de lévolution des transferts versés et autres dépenses (48,3 milliards deuros, +5,2% après +3,3% en 2008). Ces dépenses augmentent sous leffet dun accroissement de la demande en matière de services et daides sociales, dans un contexte économique dégradé.»
Lépargne brute (32,1 milliards deuros) «diminue également, -4,4%, mais profite dune baisse des intérêts de la dette (5,3 milliards deuros, -5,8%).»
Lautofinancement, «complété par des recettes dinvestissement hors dette (15,6 milliards deuros, +40,8%) particulièrement dynamiques grâce au versement anticipé du FCTVA dans le cadre du plan de relance, permettent de financer linvestissement local hors dette à hauteur de 90%.»
La note de conjoncture devrait être publiée sur le site de Dexia, à ladresse ci-dessous
Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2